Les coléoptères font partie du plus vaste groupe d’insectes au monde. Il comprend les coccinelles, scarabées, carabes, hannetons…
Parmi eux, le Grand Capricorne (Cerambyx cerdo), protégé au niveau national et européen, a été observé sur le site des Étangs d’Asnières dans certaines haies qui ceinturent les champs autour de l’étang de Villedon.
C’est l’une des plus grandes espèces de coléoptères de France. Il peut mesurer jusqu’à 53 mm de long. Crépusculaire et nocturne, le Grand Capricorne se développe surtout sur les chênes, lorsque ceux-ci sont dépérissants ou morts sur pieds. On détecte facilement sa présence par l’observation des galeries (de forme large et sinueuse) que laissent ses larves dans le bois dont elle se nourrit. La participation de cette espèce dans la dégradation du bois et dans sa reconversion en matière organique fait que le Grand Capricorne possède un rôle d’une grande utilité écologique. Pourtant, ses populations déclinent notamment en raison de la sylviculture moderne (plantation de conifères, « nettoyage » systématique des forêts par l’enlèvement des vieux arbres et bois morts) réduisant ainsi son habitat et ses ressources alimentaires.
La conservation des haies matures, le maintien des arbres morts sur pied ou au sol, stopper les plantations de conifères et favoriser la plantation d’espèces de feuillus (Chêne, Saule, Orme champêtre) sont des mesures qui peuvent favoriser le maintien de cette espèce. Ces dernières profiteront aussi à un large éventail d’espèces qui pourront profiter des haies de grands chênes. Les oiseaux, les mammifères ou encore les insectes sont susceptibles d’être favorisés et/ou maintenus par ces actions de gestion.
Grand Capricorne. Crédit photo : Samuel Ducept, Vienne Nature
Source : DOCOB des Étangs d'Asnières (Biotope, juillet 2009).