Dans le cadre de la découverte de la biodiversité du site Natura 2000 des Etangs d’Asnières, une trentaine de personnes ont participé à une sortie nature le 25 août et une conférence le 15 octobre 2021.
Ce site Natura 2000 existe depuis 2007. Il est constitué de trois étangs aux eaux acides et faiblement minéralisées : les étangs de Villedon, Écluseaux et Moulin d’Asnières. Ces pièces d’eau se succèdent et sont alimentées par une petite rivière de tête de bassin : le Blour.
Crédit photo : Thérèse Bois Rousseau
Elen Lepage, animatrice, et Miguel Gailledrat, naturaliste de l’association Vienne Nature, ont présenté lors de ces deux manifestations le réseau Natura 2000 et les enjeux de conservation du site des Etangs d’Asnières, notamment les espèces végétales et animales dites « d’intérêt communautaire » (à l’échelle de l’Union Européenne) qui ont permis le classement Natura 2000.
Crédit photo : Thérèse Bois Rousseau
La Marsilée à quatre feuilles est une petite fougère protégée, présente sur deux de ces étangs, qui fait justement partie de ces espèces d’intérêt. Or cette plante est menacée depuis plusieurs années par l’expansion fulgurante de la Jussie à grandes fleurs, une plante aquatique invasive malheureusement bien connue des connaisseurs des milieux aquatiques. Afin de protéger la Marsilée sur le site, des opérations d’arrachage manuel de la Jussie ont eu lieu en 2020 et 2021 sur l’étang du Moulin d’Asnières.
Marsilée à quatre feuilles. Crédit photo : Romain Bissot
Le Sonneur à ventre jaune, petit crapaud rare et protégé, est une autre espèce emblématique du site des Étangs d’Asnières. Mesurant à peine 5 cm, cet amphibien est caractérisé par son étonnant ventre jaune et noir. Son dos est plus discret, brun comme la terre glaise, et lui permet de se camoufler très facilement dans son environnement. La longévité du Sonneur est exceptionnelle pour un si petit amphibien, elle dure de 9 à 10 ans. Le record est de 19 ans en milieu naturel. Le Sonneur affectionne les mares, les ornières, les fossés, etc. pour se reproduire. En 2020, de petites dépressions ont été creusées dans une prairie pâturée, avec l’aide du propriétaire (agriculteur), à environ 150 m d’une zone de reproduction connue. C’est une action concrète qui vise à préserver cette espèce dont les effectifs sont en diminution dans l’ensemble de son aire de répartition.
Sonneur à ventre jaune. Crédit photo : Miguel Gailledrat
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